littérature contemporaine

L’antichambre du Bon Dieu d’Emmanuel Prost

Mon ressenti: J’aime beaucoup les romans d’Emmanuel Prost, il a une plume magnifique et sait nous faire voyager. J’attendais, donc, la sortie avec impatience de ce roman.

Après une très belle préface d’Annie Degroote, me voilà voyageant dans le temps… Un prologue nous fait connaitre le sort tragique de Patou : le simple d’esprit. On va ensuite remonter encore un peu les années afin de découvrir sa vie depuis la rencontre de ses parents, et savoir ce qui l’a amené à cette sentence.

L’histoire se déroule dans le Pas de Calais, entre 1842 et l’épilogue en 1902. Emmanuel nous fait découvrir les lieux et un contexte historique que l’ont voit bien documenté.

Le roman n’a pas forcement répondu à ce que j’avais envisagé de cette histoire, du coup j’ai été surprise voire même déçue dans un premier temps, mais voilà la force d’Emmanuel, malgré tout, il a réussi à en faire un coup de cœur !

On alterne les périodes sombres et lumineuses. On s’attache à Raoul, ce père qui n’était pas préparé à élever un fils seul et encore moins différent. « Ah, Patou ! Patou ! Patou ! Y a pas à dire, il lui va bien, c’nom-là ! Parce que pour sûr qu’il a pas tout ! ». On s’attache à Mamina, qui affectionne beaucoup Patou, son petit-fils, mais qui craint également ses actions. Et Patou, qui a son rire pour seul moyen de communication mais qui comprend ce qu’on lui dit. Son amie et son cheval sont les seuls  joies de ce jeune homme.

Les bons cotés mais également les mauvais cotés des hommes sont très bien relatés. J’ai terminé ce livre avec les larmes sur mes joues ! Un conseil, lisez-le ! Merci Emmanuel pour ce merveilleux moment !

Mots Clefs : Différent / Enfant / Marais / Mines / Classes sociales

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Résumé : Des rires en guise de mots, une allure pataude, des sentiments purs, tel est Patou, le simple d’esprit. Depuis l’enfance, son cheval Chico est son unique compagnon et seule sa grand-mère lui prodigue un peu de tendresse. Son horizon : les champs d’endives de son père, et les marais environnants aux légendes endormies.

A partir de 1858, le Pas-de-Calais devient un riche bassin minier. Des ouvriers arrivent de toute la région pour y travailler. Patou fait alors la rencontre de la fille indocile d’un instituteur des Flandres venu alphabétiser les mineurs.

Ainsi commence l’inétendue, mais sincère, amitié entre Isabelle et Patou.

Jours de bonheur, de complicité enfantine avec Chico. Avant les drames…

Merci aux éditions Presses de la Cité ainsi qu’à NetGalley France pour ce SP.

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